REVOLUTION #7 - SHAD GASPARD VS. DOLPH ZIGGLER

La sagesse contre l'arrogance.

Nous sommes dans un endroit assez bordélique et paumé. Un homme blanc s'adresse présentement, à un noir. À première vue, ils semblent ne pas s'apprécier ; à seconde vue, ils semblent éprouver une forte antipathie l'un pour l'autre. Voici une scène qui risque de s'avérer riche en émotions.



DOLPH ZIGGLER > Un problème, Shad ? Vais-je donc enfin savoir pourquoi tu m'évites depuis une semaine, pourquoi te vois-je changer de direction à ma simple vue ?

SHAD GASPARD > J'ai rien à te dire, blanc-bec.

DOLPH ZIGGLER > Encore une belle marque de respect de ta part, Shad. Quoique je doive dire que cela ne m'étonne guère : le respect n'a jamais vraiment été ta marque de fabrique, huh ?

Shad tire une drôle de tronche, puis part. Dolph le regarde partir avec un sourire narquois.

DOLPH ZIGGLER > Où crois-tu que tu vas aller, Shad ? Tu ne peux pas fuir, c'est là quelque chose d'impensable ! Où que tu ailles, quoi que tu fasses, je te retrouverai !

Dolph commence à présent à suivre son futur opposant, sans pour autant cesser de parler.

DOLPH ZIGGLER > Lâcheté, hypocrisie, voici donc le visage sous lequel on te découvre à présent. Je dois, toutefois, avouer que je ne m'avère pas particulièrement surpris. Tes premières prises de paroles à la GWC m'ont tout de suite indiqué à quel type d'individu nous avions à faire. Faut-il que je te rafraîchisse la mémoire, Shad ? Dois-je te rappeler comment tu as traité JTG, il y quelques années de cela, le rouant de coups, ne lui portant pour seul sentiment que du mépris et du dédain ? C'est donc ainsi que tu traites celui que tu appelles « ton ami » ? Tu t'es servi de lui, afin de tenter vainement d'effleurer la gloire avec tes faibles doigts noirs dont tu es si fier, avant de le rejeter dès que tu as compris que tu étais incapable de le faire ! C'est lorsque tu as compris que tu étais un poids pour lui comme pour toi-même, lorsque tu as subi ce tombé de John Morrison, que tu l'as repoussé, avant de le passer à tabac ! Considérer comme un ami ce même JTG, voici ce qu'est l'hypocrisie ! Tu es incapable de triompher seul, Shad. La seule reconnaissance, la seule exposition que tu aies reçue, tu la dois à ton union avec JTG ! Il est bien dommage de constater que ce soir, tu seras seul, face au meilleur lutteur que la Terre ait jamais porté !



DOLPH ZIGGLER > Tu m'es inférieur, Shad, il s'agit là d'un fait. Rien ne sert de marcher, de courir, ni de partir à point d'ailleurs, il faut être talentueux. S'il y a bien une chose que tu devrais retenir suite au cassage littéral de gueule que tu es sur le point de subir, c'est bien cela. Sais-tu pourquoi ? Parce que tu es dénué de talent, ce qui te rend tout logiquement inférieur à moi. Tu pourras toujours dire que je calomnie de la plus belle des manières, il n'empêche toutefois que les faits parlent en ma faveur, et en celle de ma brillante analyse ! Penchons-nous quelques instants sur ton passé, Shad. Peut-on y voir une quelconque trace de gloire, de grandeur ? Non. Pourquoi cela ?Pour la simple et bonne raison que, durant cette période, tu n'as fait que lutter en tag team, sans jamais lutter seul, prouvant ainsi ton incapacité à le faire ! Lutter en équipe est la marque des faibles, de ceux y voyant un moyen de devenir un champion !

Shad accélère le pas, chose que Dolph imite afin de rester dans la course.

DOLPH ZIGGLER > Oh oui, suite à ce cuisant échec, tu as ensuite tenté ta chance en solo, en rejetant ton propre ami tel un malpropre, mais tu t'es à nouveau cassé les dents ! Vois-tu jusqu'où les choses sont allées ? Tu as été relégué en territoire de développement, comme on y envoie des rookies envieux d'apprendre les bases de la lutte ! La différence entre nous deux est désormais flagrante : tu es un débutant, un kid, tandis que je suis un lutteur accompli, et talentueux.

SHAD GASPARD > Le passé est le passé, et se doit de rester là où il est ! J'ai changé, Dolph, et c'est ce qui m'apporte la gloire que je vis présentement !



DOLPH ZIGGLER > Il est vrai que ce changement t'a permis d'accéder à une certaine forme de lucidité, quoique quelque peu approximative. Tu as enfin compris que tu étais faible, tu le revendiques enfin, avec une grande sincérité. Toutefois, tu continues à te voiler la face en mettant cela sur le dos des prétendus préjugés raciaux subis par les noirs ! Voici qui est bien pathétique ! Voici donc le seul moyen que tu as trouvé d'attirer l'attention ? Voici donc le seul moyen que tu as trouvé pour maquiller ton échec, la cause de la race noire ? Mais laisse-moi juste te demander une chose, Shad. Pourquoi ? Pourquoi penser que la GWC est un lieu de revendication ? Pourquoi penser que la GWC est un syndicat, où l'on incite chacun à se révolter, et à s'opposer à l'autorité ? La GWC est une fédération de lutte, pas le bureau des pleurs. Je suis parfait dans tous les domaines, y compris et en particulier pour ce qui est du catch. Quant à toi, tu es noir, mais tu n'as aucune raison de le revendiquer !

Shad continue d’accélérer sa marche, mais Dolph parvient toujours à rester dans la course, à faire entendre ce qu'il est en train de dire, ce qui semble le motiver à continuer. Hell yeah.

DOLPH ZIGGLER > Un autre paradoxe, Shad ? Très bien, allons-y. Qui a, un jour, distribué des cadeaux aux enfants du public de la WWE, en l'honneur de Noël, fête chrétienne, dont la plupart des fidèles sont des blancs ? JTG, accompagné de son ami Shad, fervent défenseur de la cause noire, et l'un des premiers à s'élever face au prétendu ennemi blanc ! Ces paradoxes à la chaîne prouvent une chose : cette image de raciste que tu tiens tant à porter n'est qu'un écran de fumée, un jeu des apparences. Il s'agit là d'un pitoyable stratagème visant à occulter ton manque de personnalité, ainsi que ton échec passé. Mais encore une fois, je pointerai un dernier paradoxe : n'est-ce pas là le pire des trollings sur la logique que de tenter de faire oublier un échec en se plaçant systématiquement en position de victime, huh ?



Un bus arrive alors. Shad y voit là une opportunité et commence à courir.

DOLPH ZIGGLER > Shad Gaspard... noble défenseur de la cause noire... L'effet est admirable, toutefois, le fait est que jamais ton combat n'aboutira. Jamais on reconnaîtra à leur juste valeur, sais-tu pourquoi ? Parce que vous n'êtes qu'une belle bande d'anticonformistes, voilà tout ! Tu auras bas faire la sourde oreille à continuer à fuir pour que tes oreilles cessent d'être meurtries par mes paroles, il n'empêche que Rosa Parks a refusé de céder sa place à un blanc, alors que les règles l'y obligeaient, et Martin Luther King Jr. s'est élevé contre le gouvernement tout entier ! Toi même, tu as un jour repoussé violemment les autorités ! De la grandeur, du courage ? Non, de la stupidité ! Ces actes ont-ils réellement fait avancer les choses ? À t'entendre, non ! Voici ce que vous Noirs êtes : des animaux, incapables de discernement, incapables de montrer la moindre trace d'intelligence ! Or, ce soir, tu affrontes Dolph Ziggler, meilleur lutteur de cette industrie, étant également reconnu comme l'individu le plus intelligent qui soit ! L'Homme a dompté l'animal, tout comme je m'apprête à te dominer !



C'est terminé. Shad vient de réussir à monter dans le bus, alors que Dolph, lui, n'a pas esquissé le moindre de mouvement pour tenter de faire de même. Le message est passé. Bonne chance à BWC, un plaisir.

Aujourd’hui, notre joyeuse bande de sympathiques combattants se rendent tout droit, là où les bovidés au regard vide sont plus nombreux que les alcooliques écervelés qui leur servent de propriétaires, je parle bien sur de la ville que personne ne sait situer sur la carte, car tout le monde s’en fout, j’ai nommé Green Bay, dans le Wisconsin. Notre intrépide et valeureux chevalier des temps modernes, Shad Gaspard, se rend dans une église, car peu importe la couleur de notre peau, nous croyons tous en quelqu’un. C’est alors qu’il pénètre dans une église déserte, quoique lumineuse et fort ravissante, mais bon y’a personne, y’a personne hein.

Shad – Y’a quelqu’un ?

? – Par ici, mon fils ! Dans le bureau.

Shad s’avance et pousse la porte entrouverte et il aperçoit un homme, celui dont on a tous entendu parler mais que l’on a jamais vu, le Saint Père, le Père de tous les peuples (In your face Staline ! ), Dieu.



Shad – Ne me dites pas que vous êtes...

Dieu – Dieu, en personne. Je t’attendais. Toi et moi avons beaucoup de choses à nous dire.

Shad – Vous savez pourquoi je suis là ?

Dieu – Si je ne le savais pas, je ne serais pas Dieu. Tu gamberges, tes débuts prometteurs, la déception de Lundi dernier, le beatdown, ce sentiment d’humiliation, et surtout ce match à venir contre Ziggler. Oui, j’ai observé tes exploits.

Shad – Ainsi, vous avez vu ce sentiment au plus profond de moi après m’être fait terrasser par ces 2 aristocrates n’est ce pas ? Vous avez vu cette injustice, qui s’est produite devant mes fans, mes amis, ma famille ! Je dominais ce combat. J’ai dû sans cesse, faire en sorte qu’il n’esquive pas le défi qui se dressait face à lui en l’empêchant de quitter le ring, tout ça pour que nous ne puissions être départagés ! Et, comble du comble, son acolyte moustachu au visage de jeune premier vient m’attaquer sans dignité, sans fierté et a fait de moi un vulgaire pantin dans leurs mains. Je me suis senti exposer aux yeux de ses gens comme un esclave à moitié branlant sur le marché, sous les regards intrigués, moqueurs et vicieux de ces personnes. Je me suis senti Sali, souillé, humilié. Je n’ai qu’une seule envie : me venger. Et tout commence dès aujourd’hui, face à la Perfection incarnée. Du moins, ce qu’il prétend.

Dieu – Une bien curieuse affirmation, nul n’est parfait mon fils.

Shad – Cet homme n’est qu’une parodie, un exemple de tout ce que les jeunes gens sont devenus. Ils se veulent la représentation de la société, le reflet d’une génération ambitieuse, mais une fois remis en place, ils s’aperçoivent de leur piètre niveau, de leur comportement déplacé, inutile et pathétique. Ziggler est un parfait exemple de cette génération. Il sème partout son arrogance, comme le Petit poucet répand ses cailloux sur le sol, son arrogance lui sert de guide pour évoluer et avancer. Cette attitude n’est qu’une façade pour se protéger du monde extérieur. Il n’a pas sa place dans ce milieu, lui vit dans ce monde parallèle, une dimension où il est l’icône de la perfection. Mais mon père, je viens devant vous afin de vous poser cette question, qu’est ce que la perfection telle qu’on la décrit ? N’est elle pas une utopie ? Avec les innombrables qualités nécessaires pour être parfait, un simple mortel peut il être parfait ? Ma réponse est sans appel. Non. Non ! NON ! Un homme ne peut pas être parfait, on peut être un homme bon, brillant, prodige, génie, mais personne n’est parfait. Alors a quoi bon clamer ce que l’on est pas ? Pourquoi se créer une image que l’on sait fausse ? Une sorte de bluff spirituel... La réponse est à la fois simple, mais néanmoins complexe.


Dieu – Ton raisonnement est juste, Shad. Présentes moi ton avis.

Shad – J’ai longuement réfléchi mon père. Et il y’a trois hypothèses envisageables. Premièrement, Dolph Ziggler est atteint d’une maladie incurable appelée mythomanie, où une forme de mensonge permanent affecte le cerveau de la victime et l’oblige à mentir aux autres, et à soi-même, afin de se créer une image qu’il n’a pas. Deuxièmement, Dolph Ziggler est profondément idiot, ce qui même si hypothèse fortement envisageable, ne semble pas cohérent compte tenu du succès qu’il a obtenu. Enfin, il se peut que ses allégations concernant son succès soient le reflet d’une personne en manque de personnalité, et qui cherche à se créer un style. Vous avez sûrement remarqué que la société moderne de consommation est une course à l’amélioration ! L’image que l’on reflète aux yeux des autres est prépondérante n’est ce pas ? Et c’est sur ce point que j’aimerais approfondir mon raisonnement. Ziggler est un jeune homme, qui même si jeune, est déjà un visage connu dans ce business. Et comme un enfant, on a suivi son évolution, sa mutation, on l’a vu chétif et manifestement jobber. On l’a vu passer de l’ombre à la lumière en plusieurs étapes. Est-ce que vous vous souvenez des débuts de celui que l’on appelait encore Nick Nemeth ? Un vulgaire caddy de golf ! Come on. Que fait un caddy de golf sur un ring ? N’est ce pas totalement inapproprié comme situation ? Nous en sommes donc à l’émergence du phénomène Dolph Ziggler, un caddy. Quelques mois plus tard, et après une petite période dans les ténèbres du territoire de développement, où l’on pense qu’il peut s’aguerrir et revenir avec un personnage haut en couleurs, Dolph revient et il l’a choisi cette couleur. Ca sera le vert. Non pas le vert de l’espoir ! Non, le vert cheerleader. Pendant de longs mois, lui et ses acolytes de l’époque qui sont tous retombés dans le vulgaire anonymat qui leur était prédit, sont devenus de vulgaires pom-pom boys de pacotille, qui prenaient plaisir à hurler dans un cône en plastique et à faire des chorégraphies toutes plus ridicules les unes que les autres. Évidemment, ce personnage pathétique a rapidement disparu des écrans et de la lumière dorée qui guide chaque lutteur dans son parcours, celui d’une ceinture. Pire, il est renvoyé une nouvelle fois pour s’améliorer. Déjà deux chances de gaspillées.

On a tous des périodes qu'on souhaiterait oublier, non?

Et là, où on pensait qu’il allait sombrer dans les abysses des fédérations indépendantes sans aucun charisme, mais je ne généralise pas, certains de ces hommes sont très talentueux, lui s’est accroché, et il semblerait qu’au premier abord, bien lui en a pris. Si l’on dresse un bilan de ces deux périodes, on s’aperçoit d’une chose, Dolph est une sorte d’enfant, ou du moins un adulte resté en enfance. Il me fait penser à ce personnage de télévision, le Dr.Sheldon Cooper. Un individu qui peut faire de grandes choses, mais qui par son attitude déséquilibrée se voit supérieur à ce qu’il est réellement. Et autre point commun entre les deux hommes, Ziggler et Cooper ont besoin d’un environnement enfantin pour se sentir en sécurité. Qui a besoin d’être avec un sportif ou devenir cheerleader pour s’épanouir ? Personne, sauf quelqu’un d’enfantin. Et c’est d’ailleurs à cette occasion que l’on a vu le terrible secret de Ziggler, il ne supporte pas la solitude. Kervin White, le Spirit Squad, et autre demoiselles dont je parlerais par la suite.
Dieu – Tu as raison mon fils. Je n’avais jamais prêté cette attention au passé de cet homme.
Shad – Ainsi, il y’a 5 ans, il est revenu, seul, comme un grand. Et son parcours alors a pris une nouvelle tournure. Adieu, la coupe brossée et bienvenue à de longs cheveux blonds, digne du plus beau surfeur hawaïen. Et alors Ziggler a cherché à reconquérir le public après ses deux premiers échecs. Adieu, Nick Nemeth et voici un homme sous une nouvelle identité. « Hello My name is Dolph Ziggler ». Un homme nouveau, avec de l’ambition et cette ambition l’a amené dans un tourment propre à sa vie, et à tous les gens de sa génération : l’appât de la gloire. A l’heure d’aujourd’hui, combien sont-ils, mon père, à se voir plus beaux et plus célèbres qu’ils ne le sont réellement ? Twitter, Facebook, les blogs, Youtube, toutes ces machines à stars, comme l’ont été les télé-réalités il y’a une décennie, combien de personnes ont fait le « buzz » ?

Ziggler victime de la mode? Sans déconner...

Un look de playboy, une petite répartie, une personnalité se démarquant des autres mais qui n’est souvent que façade... Dolph Ziggler a tout d’une star de télé-réalité. Ziggler est au catch, ce que Bieber est à la musique mon père. Un homme au faciès vendeur et qui use, et abuse de ça, alors qu'aucun talent concret ne lui a été découvert. Je vous le dis mon père, Dolph Ziggler s’est créé une personnalité pour percer là où les autres avaient échoué. Et il a alors utilisé de tous les artifices que la société a créé pour obtenir la gloire : triche, trahison, pouvoir. On dit souvent que le schéma de la réussite est le suivant : argent, pouvoir, femme. Lui a fait un schéma inverse. Il s’est mis à côtoyer la gente féminine, en l’occurrence Vickie Guerrero. Fréquentation douteuse quand on connait la réputation sulfureuse de la dame. Tricheuse, prête à tout pour du pouvoir et du succès, le destin semblait les associer tout naturellement. Et ce qui devait arriver arriva. Dolph, le lutteur méprisé et délaissé par les fans, au palmarès individuel risible, se mit à enchainer les victoires, dans des circonstances plus que douteuses et sans aucun accord avec la morale. Et alors, il se mit à convoiter les ceintures que la redoutable Vickie lui promettait avec son soutien. Et c’est alors qu’il se mit à conquérir le titre intercontinental, mais à défaut d’être talentueux, le petit Dolph a de l’ambition. Et pourquoi se contenter de jouer les seconds rôles quand on peut chercher les sommets ultimes ? Le World Heavyweight Championship d’Edge. Et là, le duo Dolph/Vickie nous a montré des actions magnifiques, digne de Damian Sandow et Cody Rhodes !

Shad nous sort sa plus belle parodie de Vickie.

« EXCUSE ME ! Edge gagne avec le Spear ? Alors interdisons le Spear. Tu as perdu ? Rematch ! Encore perdu ? Allez réessayes ! Edge a porté un Spear ? Alors je lui prends son titre ! Et plutôt que de faire un match avec mes meilleurs hommes, j’ai qu’à ... Oh Dolph, tu le veux mon chéri ? Alors tiens, te voilà World Heavyweight Champion ! » Really ? C’est ce qu’il faut faire pour réussir dans ce bas monde ? Coucher avec une cougar veuve et immonde pour gagner le Saint Graal ? Ceci reste tout aussi honteux que le Montreal Screwjob ou le Fingerpoke of Doom mon père, c’est une insulte aux hommes qui donnent leur meilleur pour arracher la victoire chaque soir ! C’est un affront porté à la morale, la dignité humaine ! Jusqu’où serait-il prêt pour s’imposer ? La triche ? Déjà fait. Coucher ? Déjà fait. L’agression ? Un jour viendra, et Dolph le fera. Mais vous savez mon père ? J’ai appris ce jour là devant mon écran qu’il existait une justice. Car son règne a été risible, il a duré une soirée, quelques bribes de secondes... Et il s’est ridiculisé devant des millions de personnes, prouvant que sans les autres, il n’était rien. Juste un homme seul face à ses démons, à ses pêchés. Et là, où un homme aussi parfait qu’il prétend l’être aurait appris de ses erreurs, essayant de s’enrichir, de s’améliorer, de sortir grandi de cette expérience frustrante, lui a préféré persévérer dans cette voie. Ainsi, lui a continué à se créer une réputation de manipulateur, de tricheur, lui l’ancien caddy, l’ancien cheerleader de seconde zone.

Dieu – Il en faut des hommes comme ça, Shad. Tous n’ont pas des valeurs prônant la justice et l’égalité pour tous. Si tous les hommes étaient comme toi, tu n’aurais plus de sentiment de mission morale sur cette Terre. Et c’est ton devoir de remettre cet homme dans le droit chemin, quelque soit la manière.



Shad – Les hommes s’enrichissent avec le temps, évoluent. Le grand Muhammad Ali n’a-t-il pas dit « Un homme qui voit le monde à 50 ans comme il le voyait à 20 ans a perdu 30 ans de sa vie. » ? On change tous. Il suffit de vouloir s’élever. Dans la vie, tout n’est question que de volonté et de croyance. Mais avec Dolph Ziggler, je doute de sa volonté de changer. Après tout, même si la manière est pauvre, toujours est-il qu’il est un lutteur de haute renommée, que son nom est connu partout dans le monde... Alors pourquoi changer ? Le juvénile Dolph voudrait-il mûrir ? J’en doute fort. Maintenant qu’il est là, son parcours est plutôt brillant, pas transcendant, et même si sa carrière est bien lancée, lundi marquera un coup d’arrêt à son épopée. C’est ainsi que cela doit se passer. Et ainsi, je le prouverais à ma manière qu’il n’est pas l’homme PARFAIT qu’il prétend être. Son caractère pourrait se résumer ainsi : Prétentieux Arrogant Ridicule Fuyard Apathique Idiot Tactique. C’est ainsi que je vois sa perfection. Et c’est ainsi que je compte lui montrer. La démonstration sera rude, violente, brutale, mais je veux lui prouver que la sagesse et le respect des autres sont des vertus qui font de nous un meilleur athlète, mais aussi un meilleur homme.

Dieu – Sois fort Shad, sois fort. Ta quête est noble, tes objectifs atteignables, mais il te faudra être fort. Très fort. Je te bénis mon enfant.

Shad – Merci mon père. ALLELUÏA.

Shad se lève, commence à se diriger vers la porte et se retourne, esquisse un sourire. Dieu a disparu. Shad semble choqué, et c’est alors que cette discussion divine n’était qu’un rêve, un doux rêve... A tchao bonsoir.